Au cours de cette rencontre, Frédérique Goussard a dessiné les contours du métier de médiateur.trice dans le domaine culturel en rappelant son contexte d’émergence, ses visées plurielles (culturelles, éducatives, sociales, …) et ses évolutions. Le terme de « publics », couramment utilisés dans nos cultures professionnelles, a été notamment réinterrogé afin d’envisager le métier non pas seulement comme une posture du « être entre » -des œuvres et des publics- , mais aussi du « être parmi » - des œuvres, des personnes, des cultures, des situations de vie ... -. Au travers de quelques-unes de ses expériences, comme au sein du service des publics du Frac Méca-Nouvelle Aquitaine, pour lequel elle a proposé d’embrasser plus largement la mission de médiation sous le nom de Pôle des attentions, il a été question de la tentative d’articuler une politique de l’offre (programmation culturelle et d’éducation artistique et culturelle) et de l’écoute (modalités de participation à la vie culturelle par des personnes en tendant à l’équilibre préconisé par la philosophe Joëlle Zask entre « prendre part », « apporter une part » et « donner une part »). Il a été question également de complémentarité des compétences entre les personnes, de tout âge et de tout horizon, les médiateurs et les autres professionnels, dont les artistes eux-mêmes, de la nécessaire présence de ces derniers - quand bien même ils le souhaitent - pour inventer des façons d’être à l’œuvre ou de faire lien.