RASSEMBLER


IN/OUT #7

3 octobre - 7 novembre 2020
du mercredi au samedi de 14h30 - 18h30

Lavitrine

4, rue Raspail
87000 Limoges

05 55 77 36 26 
lavitrine.limoges@gmail.com 
www.lavitrine-lacs.org

 

Collectif ACTE

Guillaume Abdi   /   David Falco   /   Fanny Guérineau  

Julie Monnet   /   Aurélie Mourier    /    Benoit Pierre   /   Dominique Robin   

Nadia Sabourin  /     Florian de la Salle /   Marie Sirgue  

 

Commissariat  / scénographie

Florian de la Salle / Collectif ACTE



Dossier de presse

Carton d'invitation

rassembler v. tr. Attesté au XIIe s. (v. 1155), signifie d’abord « réunir (des personnes) vers soi, autour de soi », puis « dans un même lieu » (1549) et aussi «  assembler de nouveau ». À la différence du verbe simple , il a gardé le sens de « mettre ensemble (des personnes) », sens où sembler est beaucoup plus rare ; il est alors concurrencé par réunir. Se rassembler v. pron. (1549) a remplacé l'intransitif, employé en ancien français. En parlant des choses, rassembler n’entraîne pas une unité fonctionnelle, comme assembler, mais suppose que les éléments réunis soient dispersés ; il a aussi un usage abstrait (fin XIIIe ; puis XVIIe s.), par exemple dans rassembler ses idées (1829), ses forces (1835).


L’exposition RASSEMBLER présente 10 œuvres des 10 artistes du Collectif ACTE.
Le choix des œuvres a été réalisé à l’occasion des visites d’ateliers des artistes et motivé par la volonté de restituer la richesse et la singularité de leurs pratiques.

Les artistes du Collectif ACTE se sont réunis et constitués en collectif autour des problématiques de visibilité, de soutien, et avec le souhait de développer des correspondances d’artistes.

Ainsi, cette exposition rassemble une grande diversité de sensibilités et de pratiques : photographie, sculpture, dessin, monotype, vidéo, édition et performance.
Par ailleurs, au sein de cette diversité de pratiques, les œuvres exposées soulignent chez les artistes une même approche, la méthode de travail qui les mène à la réalisation de leurs œuvres.

Ces artistes partagent la volonté de rendre visible une vision du monde d’aujourd’hui, inscrite dans son époque et dans son milieu, par un geste exprimé avec force et simplicité.
Ils souhaitent également rendre intelligible la relation entre ce qui est donné à voir et ce qui a été réalisé. L’observation, l’expérimentation et le jeu sont les moteurs de la mise en forme de leurs intuitions.


Guillaume Abdi

www.guillaumeabdi.com


Landscape

2019
Bois, plâtre, béton
Dimension variable

Cette sculpture fait partie d’une série réalisée lors de la  résidence de recherche et de création IN/OUT #6 en 2019, avec Isabelle Henrion, commissaire d’exposition.
Le vocabulaire plastique cette série est constitué d’objets glanés au cours de balades, de rencontres, de matériaux récupérés dans la rue, dans les parcs, dans les poubelles, de résidus de chantier...Beaucoup de ces éléments ont une charge sculpturale certaine (considérée comme telle, en toute hypothèse, soit par leur géométrie, leur référence historique, leur potentiel plastique, leur simplicité...) et je les garde dans l’atelier, comme une matériothèque. Certains éléments sont des bouts d’œuvres démantelés et réinjectés dans le circuit de la création.
Pour cette sculpture, j’ai récupéré, au fil des semaines, tous ces morceaux de bois, pour lesquels j’ai construit des promontoires en béton, coulés dans des tubes de carton, semblables à des carottes de chantier. Il en ressort la simplicité d’un paysage urbain, une poésie faite de bois et de béton.


David Falco

http://www.davidfalco.com


Lapiaz

2012-2020
Vidéo, noir & blanc,
sil., 11 min 25"
Dim. variable
Production : David Falco, 
Les 3 Arches, hier, aujourd’hui, demain, 
Collectif ACTE

Le Karst de Larra se situe aux confins de la France et de l’Espagne, dans les Pyrénées Atlantiques et aux abords des Pyrénées Centrales.
Cette formation géologique remarquable est un processus dont les roches calcaires ont été sculptées lors des glaciations quaternaires. Depuis 40 000 ans, le ruissellement et la cryoclastie, gel et dégel des eaux de pluie, polissent la surface de ces roches les rendant douces et tranchantes.

La contemplation de ce chaos rocheux nous précipite dans une vision hallucinée. Le mouvement des ombres et de la lumière modifie la morphologie de cette étendue minérale, créant des formes qui s’engendrent elles-mêmes.
Pour donner une échelle à ce paysage, nous devons trouver un repère, un ordre de grandeur, et sans cesse réajuster notre regard. Dans cet espace où le temps humain se mesure à l’incommensurable, le rythme des jeux du soleil et des nuages agit comme un métronome.
Réalisé sous la forme d’un plan-séquence fixe, ce film a pour vocation d’attester et de traduire le mouvement indéfini et ininterrompu d’une faille intemporelle.


Fanny Guérineau

https://airedebonheur.tumblr.com


Aire de bonheur
2013-2020
Podium de déclamation, vêtement, boîtes, fac-similés, affiche 70 x 100 cm
Dim. variable


"En 2012, Fanny Guérineau découvre par hasard un tissu de couleur rouge fluo (Pantone n°811 U). Elle vient de trouver le moyen d’enclencher une situation de rencontre autour d’une question.
Ainsi « C’est quoi le vivant pour vous ? » s’inscrit dans la continuité des précédentes notions ou mots questionnés : bonheur, culture, douceur, réussite, femme, homme, égalité, rêve, paysage.
Cette question n’est évidemment pas innocente. L’artiste évite le trivial car sous couvert de nous interroger sur un sujet universel – le paysage ou le vivant –, elle nous pousse à l’investissement personnel, elle engage notre Moi. La rencontre n’est alors jamais fortuite car en entrant en contact, elle déclenche un mécanisme d’ouverture vers l’intime. Une fois la question posée, seule une réponse très personnelle s’impose, reflet d’une rencontre dans un lieu et un moment donné.” (Anthony Lenoir, Biennale de l’Architecture disparue, 2020)
Lors du vernissage de l’exposition, les réponses collectées ont été déclamé. Un archivage est constitué au fur et à mesure des collectes avec la réalisation de fac-similés, qui matérialise la fugacité de rencontres et constitue une mémoire et documentation à partager.


Julie Monnet

http://juliemonnet.com


Palmier
2016-2019
Série Épaisseur d’écorces
Estampe sur papier intissé
Dim.170 x 100 cm
Production : Julie Monnet, Collectif ACTE

Palmier fait partie d’une série de 18 estampes, Épaisseur d’écorces, réalisée entre 2016 et 2019 et amorcée au Tripostal d’Avignon.
Les arbres sont des supports, des surfaces contre lesquelles une feuille de polystyrène est pressée pour relever le motif de leur écorce, prendre leur empreinte. C’est un travail à l’échelle du corps et à la mesure de ses possibilités. C’est un geste de sculpteur même si le résultat final se rapporte à l’estampe. Le système d’impression est rudimentaire : un rouleau en acier accompagné de deux poignées. L’image produite est une image instable, de l’entre deux. Elle est brutale et floue, proche et distante à la fois.


Aurélie Mourier www.aureliemourier.net


Ramification

2014
Dim. 250 x 250 x 250 cmMaille plastique cousueProduction : résidence derecherche et création à laFaculté des Sciences, Univer-sité Montpellier 2 2013-2014), avec le soutien de laDRAC Languedoc-Roussillon


Ramification est une forme issue de l’observation de la croissance des organismes biologiques. Selon les espèces, on retrouve ces ramifications dirigées vers l’environnement extérieur (les branches des arbres notamment), ou vers l’intérieur des organes (les vaisseaux sanguins par ex.).
Ici les sections poussent à partir d’un centre creux visible, pour s’étendre jusqu’aux murs et sol de la galerie, où elles maximisent les surfaces de contact. Dans le mouvement inverse, la forme s’ancre dans l’architecture du lieu pour se concentrer en un point à hauteur des yeux.


Benoit Pierre

www.poesition.net


Inventaire des creux
2018
Dessin mines bleues inactiniques sur papier Velin d’Arches
Dim. 57 x 76,5 cm
Production : Benoit Pierre, Collectif ACTE

Dessin au statut indéfini. A-t-il un sens de présentation ? Est-il fixé pour être présenté au mur ou bien en vitrine ? Est-ce une œuvre ou bien un dessin préparatoire pour une éventuelle tapisserie du National Story Kit ?
Inventaire des creux est un dessin qui rassemble des silhouettes prélevées d’un manuel d’histoire-géographie et d’éducation civique des années quatre-vingt destiné aux enfants de 10 ans. C’est un dessin exécuté avec des mines bleues inactiniques*, celles-là même utilisées par les graphistes et les photomonteurs de l’époque pour construire l’ouvrage.
Ce dessin fait parti du projet National Story Kit entamé en 2015 qui a comme principal objet de jeter un doute sur nos certitudes historiques, bien souvent prescrites, toujours fabriquées depuis notre plus jeune âge sous l’argument d’une nécessité d’adhésion à un “Roman national**”.
Ma mémoire, elle, est comme une forêt tropicale où il est difficile de différencier l’essentiel de l’accessoire, tout alors peut venir se déposer y laisser des empreintes vivantes sans que j’intervienne. Je ne vois pas d’arguments à ce qu’aucune autorité vienne s’interposer.
Benoit Pierre

*à l’époque de la photogravure, la mine bleue est utilisée pour ses propriétés d’effacement au moment du flashage des documents montés qui construisent la page à imprimer.

** L’expression « roman national », popularisée par Pierre Nora, est passée dans le langage courant : elle désigne le récit patriotique, centralisateur, édifié par les historiens du XIXe siècle tout à la louange de la construction de la nation. Le récit national met en avant la grandeur du pays, ses hauts faits et édulcore souvent les pages plus délicates.


Dominique Robin

www.dorobin.com


L’eau dessine, Montagne
2016
Série Stone puzzles
Photographies,
jet d’encres pigmentaires sur papier Fine Art
Dim. 55 x 80cm

Dominique Robin s’est constitué en Toscane, une collection de “pierres puzzles”. Il s’agit de pierres facturées par le temps mais dont les morceaux n’ont pas encore été dispersés. Ces formes ancestrales ramassées sur le chemin des collines du Chianti (selon l’université de Florence elles ont 70 millions d’années), se sont modifiées sous l’effet des intempéries. “Je récupère ces roches brisées et leur donne une nouvelle chance. En effet, tant qu’elles auront le statut d’oeuvre d’art, ces fragments ne vont pas se disperser, ni rouler dans la rivière pour finir en grains de sable sur une plage. Je m’amuse à assembler et à désassembler les morceaux de ces puzzles naturels et je dois dire que je ne me lasse pas de ce geste.” Cette collection de pierres puzzles a donné lieu à un livre, une vidéo ainsi qu’une série de photos et de dessins.


Nadia Sabourin

www.nadiasabourin.com


Ghost procession
2019-2020
Porcelaine 1400°, bois brûlés & résine époxy
Dim. variables
Production : Porcelaines de La Fabrique St Brice

Ghost Procession est une installation composée d’un nombre variable et évolutif de pièces en porcelaine juchées sur des branches carbonisées. Ainsi elles semblent “flotter”, comme en apesanteur, accomplissant une sorte de marche figée et vaine. Elles sont les restes d’un monde mi-animal, mi-végétal qui se débat, fantômes du monde de l’enfance avec ses peluches et ses animaux fantasques si doux, devenus si rugueux mais tout aussi fragiles. Un monde prêt à se casser.


Florian de la Salle

www.dda-aquitaine.org


Assembler
2009-2020
150 cadres en chêne vernis, tirages photographiques sous verre anti-reflet
Dim. 22 x 31cm



Les photographies sont prises depuis 2009. Ce travail photographique est une réappropriation du medium image/photographie au prisme du geste de sculpteur. Ces photos ont été prises d’un point de vue fixe et unique, avec un éclairage spécifique pour chacune des pièces. Le travail d’éclairage effectué sur les pièces supprime toutes les ombres et met en avant l’information colorimétrique. Dépourvues d’ombres, ces images ne nous renseignent en rien sur leurs volumes, seule la fiche technique et l’échelle graphique nous permet de reconstruire l’objet, nous faisant prendre conscience du travail men- tal inconscient de construction que nous faisons en regardant des images d’objets, de paysages... Ce travail d’archivage et de documentation est une proposition du travail volumes de Florian de la Salle sous forme d’images, soit le passage de trois dimensions à deux dimensions.


Marie Sirgue

www.mariesirgue.com


La Botte
2019
Marqueterie de paille
(paille de seigle, teinte : or, vieil or, bleu)
Dim. 90 x 40 x 30 cm
Production : 2 Angles

Initiée dans un atelier toulousain en 2016 et terminée lors d’une résidence estivale à Flers (61), cette marqueterie de paille est le fruit d’un apprentissage long et méticuleux. Cette pièce tend à former un pont entre le monde de l’agriculture et celui de l’artisanat. Marie Sirgue y voit également, une saison compactée.

 

 

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